Mais que reste-t-il de nos métaphores ?

La métaphore à l’épreuve de la littérature contemporaine

Directeur de publication : Sylvain Dournel

Éditions Presses Universitaires de Provence, collection Textuelles

La métaphore séduit, aimante, fascine. Figure à la fois de la liaison et de la rupture, de l’association comme du transfert, elle est une figure qui va plus loin que la figure. Elle est, par définition et par excellence, « transport », metaphora. La littérature exploite avec avidité ses potentialités, sa force impressive, émotive, esthétique. Si la perméabilisation progressive des grands genres institués, l’émergence de nouveaux – autobiographie, autofiction, nouvelle –, la surexposition médiatique de la chanson – et notamment de la chanson dite « à texte » –, n’ont pas démenti le succès de cette figure-reine, c’est peut-être qu’elle permet également d’exaucer un vœu simple, premier, et définitoire de la création littéraire. Par les reconfigurations qu’elle autorise, la métaphore est une lecture du monde, et par là une modalité d’accès privilégiée à la subjectivité de celui qui l’énonce, à son mode d’appréhension de l’existant, qu’il soit protagoniste, auteur, narrateur ou sujet lyrique. Exposés en surface du discours, la métaphore et ses échos n’affirment ainsi – de manière ostentatoire, presque péremptoire – qu’une seule chose : que le réel peut être envisagé autrement. Il s’agit ici de susciter, à l’aune d’une figure aussi ancienne que la littérature elle-même, une épistémologie de celle de ce siècle, d’en dresser un état des lieux afin d’évaluer ce que la métaphore « fait » à la littérature, et ce qu’en retour la littérature « fait » à – et de – la métaphore.

ISBN : 9791032003763

Nombre de pages : 292

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