
Appel à Articles 213-214
Manières de parler pour.
Enjeux, limites et réinventions des dispositifs de porte-parolat
Coordination du numéro
- Charlotte Lacoste (Crem, Université de Lorraine) et
- Sophie Milcent-Lawson (LIS, Université de Lorraine).
Calendrier
- 15 janvier 2026 : Date limite d’envoi des propositions d’articles (voir modalités en page 13).
- 6 février 2026 : notification d’acceptation ou de refus de la proposition aux auteur·rices.
- 1er juillet 2026 : Date limite d’envoi des articles finalisés pour expertise en double aveugle (entre 40 000 et 45 000 signes).
- Juillet 2027 : Sortie du numéro de Pratiques.
Propositions d’articles et renseignements, écrire conjointement à :
URL de référence : https://crem.univ-lorraine.fr/recherche/appels-a-contributions/pratiques-213-214
Appel
Devant le foisonnement de réflexions, d’expérimentations et de propositions théoriques ayant émergé, ces dernières années, concernant la représentation de la parole de tiers (vivants ou morts, humains ou non) qui, sans cette médiation énonciative, resteraient inaudibles, la revue Pratiques se propose d’examiner, au plus près des textes et des discours, la manière dont s’y prennent en pratique celles et ceux qui se chargent de parler pour un groupe social ou toute autre entité, et tentent par là même de remédier aux (nouveaux) problèmes éthiques, esthétiques et politiques que posent les dispositifs de délégation de parole.[…] Le dossier prendra appui sur les apports théoriques de l’ensemble de ces recherches pour analyser et documenter, par un travail sur corpus, la manière dont le monde social en général, et les arts et la littérature contemporaine en particulier, intègrent les nouveaux scrupules éthiques liés aux questions d’égalité d’accès à la parole et surmontent la contradiction qui en résulte : comment parler pour les dominé·es, plaider leur cause et faire entendre jusqu’aux revendications (putatives) d’entités non-humaines, sans reconduire des formes de violences symboliques ? On s’attachera plus précisément à recenser les propositions politiques, éthiques et esthétiques qui convoquent un dispositif de porte-parolat – l’auscultent ou l’interrogent, le contournent ou le détournent, le réinventent ou le bannissent au profit d’autre chose.Toutes les disciplines sont bienvenues du moment que les auteur·ices recourent à des analyses de cas et/ou de corpus permettant d’étudier les caractéristiques des types de discours produits dans le cadre du porte-parolat (ou assimilé), et d’envisager, au plus près des textes, des œuvres et des discours, la complexité des nouveaux protocoles de délégation de parole qui ont fleuri sur la scène publique, littéraire et artistique.